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02. Notre histoire

L’amour du terroir, quelques bonnes idées et beaucoup de ténacité

“Je suis issu d’une famille d’éleveurs périgourdins, enracinés à Saint-Front-sur-Nizonne, près de Nontron, depuis trois générations. Jusqu’aux années 60, ma grand-mère élevait des vaches laitières. Mon père, François Desport, a repris la ferme très jeune, en 1965. C’était une forte personnalité, qui aimait bien le caractère indépendant des chèvres ; il s’est séparé des vaches pour créer un élevage chevrier, qui a compté jusqu’à trois cents têtes. Papa, accompagné de ma maman Jeanine, allait vendre son fromage, déjà réputé, sur les marchés de Nontron et de Périgueux. En 1975, le Marché de Rungis en était à ses débuts. Mon père ne faisait rien comme tout le monde et ne manquait pas d’ambition ; il a emprunté un camion à un copain et y est allé. Surprise : il a tout vendu en quelques heures ! Ça a été le déclic. À partir de cet instant, il a décidé de troquer sa casquette d’éleveur contre celle d’artisan fromager.

Moi, né en 1973, j’ai été élevé au Benco et au lait de chèvre ! À l’exemple de mon père, je voulais devenir artisan fromager. En 1992, nous avons bâti une nouvelle fromagerie. Quel nom lui donner ? Un chêne plusieurs fois centenaire faisait la fierté de la ferme. La fromagerie a été baptisée Chêne Vert. Un an plus tard, mes études terminées, j’ai rejoint l’entreprise familiale, dont j’ai repris assez vite le pilotage. Mais j’avais davantage d’idées que de moyens en mode 100% manuel. Il fallait moderniser, tout en préservant notre savoir-faire. Un sacré challenge.

‘Un chêne plusieurs fois centenaire faisait la fierté de la ferme. La fromagerie a été baptisée Chêne Vert.’

‘Nous avions une conviction : l’avenir était aux produits biologiques. ’

La chance m’a souri en 2003, année où j’ai rencontré un entrepreneur, développeur de la marque Petit Basque. Le courant est tout de suite passé entre nous, il est devenu mon premier associé. Nous avions une conviction : l’avenir était aux produits biologiques. Bien que personne ne croyait en notre idée, nous avons créé de toutes pièces en 2006 la première filière française de lait de chèvre bio local. Notre lourd investissement pour aider des éleveurs traditionnels à passer au bio s’est avéré gagnant : une fois le travail accompli, tout le monde demandait nos fromages. Ce succès nous a fait connaître et grandir. Je peux aujourd’hui me consacrer pleinement à mon premier métier, où mon imagination sert ma gourmandise : la création de nouveaux fromages.”

Pierre